Une mousse de 20 carats, un trésor romain et un masque volé !
Depuis les premières découvertes de l’Égypte ancienne jusqu’aux prouesses technologiques actuelles, le précieux métal jaune a marqué toutes les civilisations au travers de l’art, de l’économie et de la science. Encore aujourd’hui, et preuves en sont ces lignes, il continue de nous livrer les secrets du passé tout en aidant à construire l’avenir par la technologie. Retour sur les découvertes qui ont marqué l’actualité de l’or et du numismatique ce mois-ci.
À Zurich, des chercheurs font de l’or en mousse
Ceci n’est pas qu’une expérience au résultat insolite, mais bien la découverte d’une nouvelle forme possible du précieux métal qui pourrait se révéler majeure pour le monde de la science. En mélangeant des protéines de lait chauffées et une solution de sel d’or, des chercheurs de l’École Polytechnique Fédérale de Zurich ont mis au point un aérogel, une pépite en « mousse » de 20 carats au maillage tridimensionnel, 1000 fois plus légère qu’une pépite traditionnelle.
Si pour l’instant il n’y a de révolutionnaire que la faible densité de cette pépite, tellement légère qu’elle flotte sur l’eau, ses caractéristiques pourraient trouver de nombreux domaines d’application. Le très bon rapport surface/volume de cette mousse permettrait par exemple d’améliorer l’efficacité de certains catalyseurs chimiques.
Autre fait intéressant, elle pourrait aider à la création de capteurs de pression très précis : sous une pression atmosphérique normale, les particules d’or ne se touchent pas et la matière n’est donc pas conductrice d’électricité, mais elle le devient si la pression augmente.
Plus de 4000 pièces romaines retrouvées en Suisse
La surprise a dû être de taille pour ce maraîcher du canton d’Argovie. En apercevant quelques pièces à l’entrée d’un terrier de taupe, l’homme a immédiatement contacté l’archéologue cantonal afin d’approfondir les recherches. Au total, ce sont pas moins de 4 166 pièces de bronze en excellent état qui ont été découvertes, équivalant à 1 ou 2 salaires annuels de l’époque.
Selon les services d’archéologie, ce véritable trésor aurait été enterré il y a plus de 1700 ans par son propriétaire pour une raison encore inconnue, peu après l’acquisition des pièces. Les frappes visibles sont à l’effigie de plusieurs empereurs de l’époque, dont Aurélien (270-275) et Maximien (286-305). En outre, ces pièces présentent un taux d’argent de 5%, un chiffre étonnamment élevé…
Le masque de Toutankhamon appartenait à un autre pharaon
Une découverte cruciale annoncée récemment par l’archéologue Nicholas Reeves. La fameuse pièce centrale du musée du Caire, objet inestimable de 11 kg faits d’or, d’argent, de cuivre et incrusté de roches précieuses n’était en fait pas destiné à être porté par le jeune pharaon de la 18e dynastie.
Il y a quelques semaines, le masque d’or de Toutankhamon a dû être restauré une nouvelle fois suite à la chute de sa barbe. Ces travaux ont révélé une découverte majeure : dans le cartouche, le nom est en réalité inscrit sur un autre, dont les inscriptions ont été soigneusement effacées !
Même si cette hypothèse n’était pas vraiment récente, elle est désormais vérifiée. Selon la communauté égyptologue, ce serait d’ailleurs l’ensemble du mobilier mortuaire de Toutankhamon qui ne lui était pas destiné. La cause éventuelle en est malheureusement encore inconnue, mais dans cette enquête sans fin, cette découverte représente pour tous les archéologues un pas de géant !