Les métaux précieux privilégiés en pleine incertitude économique et géopolitique
L’or et les autres métaux précieux ont bondi cette semaine, dopés par un resurgissement des craintes sur le secteur bancaire en zone euro et les tensions géopolitiques au Proche-Orient.
«Du fait des tensions au Proche-Orient et des inquiétudes sur le secteur bancaire européen, les investisseurs se sont reportés massivement sur l’or comme valeur refuge», a expliqué Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
En effet, les déboires de la banque portugaise Espirito Santo (BES), dont le principal actionnaire est en proie à une grave crise financière, avaient semé jeudi le trouble sur les marchés européens, réveillant les vieux démons de la crise de la zone euro.
Au Proche-Orient, l’offensive israélienne à Gaza a fait plus de 100 morts palestiniens en quatre jours et les tirs de roquettes vers Israël se poursuivaient vendredi, en dépit d’une offre de médiation de Washington.
Dans un contexte d’incertitudes, les investisseurs tendent à éviter les actifs les plus risqués et à privilégier les actifs jugés les plus sûrs, au premier rang desquels se situe l’or.
Le platine et le palladium portés par la vigueur de la demande automobile
En plus d’avoir été entraîné par l’or, les métaux platinoïdes, qui sont utilisés pour la fabrication de pots catalytiques, ont bénéficié de la vigueur de la demande automobile dans les principaux marchés mondiaux.
«La demande de platine et de palladium pour les pots catalytiques devrait rester solide avec des ventes mondiales de voitures en hausse.
Au premier semestre, la croissance dans les marchés clefs (Chine, États-Unis, Union européenne et Japon) a plus que contrebalancé quelques faiblesses dans les marchés émergents», ont expliqué les analystes de Macquarie.
Les platinoïdes sont également portés par une offre restreinte alors que les mines en Afrique du Sud (70 % de l’offre mondiale pour le platine, 40 % pour le palladium) se remettent doucement en route après cinq mois de grève. Les producteurs ont prévenu que la production mettra plusieurs mois à revenir à ses niveaux normaux.